L’avis qui ne comptait pas.

Les tièdes multitudes de Life of Chuck

Je ne l’ai pas lu.

J’avais pourtant dit dans mon article sur le fameux Comte de Monte-Cristo que je lisais les livres avant d’aller voir les films au cinéma, mais je n’avais pas le temps alors je me suis dit que pour une fois, je pourrais être un peu moins pénible. Mauvaise nouvelle : je vais être pénible.

J’adore Stephen King. Ce type répare souvent des choses pas bien claires en moi et il a le don de me sortir des pannes de lecture les plus terribles. Quand j’ai vu la bande-annonce de Life of Chuck, j’ai d’abord été émerveillée par les images et l’ambiance, puis j’ai été séduite en comprenant qu’il s’agissait de l’adaptation d’une œuvre de Stephen King.

Mais la magie n’a pas opéré.

Au début du film, oui, c’était là. Les images sont belles, il y a de l’humour, des moments loufoques et tendres, un joli contraste entre les instants d’angoisse et les moments feel good, qui ont fait que j’étais embarquée. Puis j’ai compris très vite les multitudes, avant qu’elles ne soient expliquées. Cela n’aurait pas été grave si le film n’essayait pas constamment de nous faire comprendre le concept de ces multitudes, en s’y prenant de toutes les manières possibles, et surtout, en se répétant. J’imagine que le travail de Mike Flanagan est respectueux de l’œuvre et que ces itérations que j’ai trouvées lourdes étaient sans doute présentes dans la nouvelle d’origine, mais je reste convaincue que l’art de la répétition ne s’apprécie qu’en littérature.

Il y avait, je le répète moi aussi, de belles scènes : mais elles étaient si propres, le tout était si bien réalisé, avec toute la netteté et la clarté du monde, que cela revêtait un aspect étrangement scolaire. J’avais d’ailleurs écrit sur mon Instagram quelques jours après l’avoir vu que Life of Chuck était « beau comme une dissertation bien faite, mais pas comme un beau film ». Je ne sais pas pour qui je me prends à écrire ce genre de choses mais — hélas — je n’ai pas changé d’avis.

Heureusement qu’il ne compte pas.

Commentaires

3 réponses à “Les tièdes multitudes de Life of Chuck”

  1. Avatar de Light And Smell

    Il fait partie des films que j’aimerais voir durant la fête du cinéma mais je vais peut-être y réfléchir…

    1. Avatar de Jenevelle Laclos

      Il y a tellement de belles critiques que je serais curieuse d’avoir ton retour (surtout que la fête du cinéma, c’est l’occasion de prendre des risques à moindre coût) !

      1. Avatar de Light And Smell

        C’est ce que j’apprécie dans cette opération parce que vu le prix des places en dehors de ça, je vais voir des valeurs sûres…

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