Lecture
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Osons lire L’hospitalité au démon de Constantin Alexandrakis
Le 23 mars 2025, j’ai lu un article de Ingannmic sur L’hospitalité au démon de Constantin Alexandrakis et je l’ai aussitôt ajouté à ma liste de souhaits. Le 12 octobre 2025, j’avais la bombe entre les mains. Le 18 octobre 2025, elle m’avait explosé à la figure. Et quand j’ai refermé la dernière page, j’ai pensé : « Tu ne vas jamais pouvoir en parler ».
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Une rencontre hésitante avec Madame Saint-Clair, reine de Harlem, par Raphaël Confiant
J’étais encore en train de fourrer mon museau dans le rayon de Maryse Condé à la médiathèque, quand des livres de Raphaël Confiant, disposés juste à côté, m’ont attiré l’œil. Il y avait Rue des Syriens que m’avait offert feu ma grand-mère et que j’avais lu, puis profondément aimé. J’avais une affection particulière pour ce roman et, même si j’avais toute une liste des autres Confiant que je voulais lire, je ne m’étais jamais exécutée. Alors, j’ai pioché un roman au hasard et je suis rentrée chez moi avec Tituba et Stéphanie Saint-Clair.
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Un franc récit de sorcière avec Moi, Tituba sorcière de Maryse Condé
Franchement, j’étais un peu honteuse d’admirer l’artiste sans admirer l’œuvre. Je me suis délectée des autobiographies de Maryse Condé, j’ai été inspirée par celles-ci, et par Maryse elle-même à vrai dire, mais je n’avais pas lu de romans de sa part. Les vrais pleins de fictions, ceux accouchés par l’imagination. Je me souvenais bien, pourtant, de ce roman qui était à mettre dans toutes les mains durant la tendance sur les sorcières, avec cette couverture magnétique chez Folio, sur laquelle une femme noire vêtue de blanc, sein nu, regarde vers la gauche. Alors, je me suis dit « lisons le livre…
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Maryse Condé l’autobiographe
C’est à ce moment-là que je suis tombée sur un extrait de La vie sans fards, dans lequel la narratrice raconte comment elle abandonne son fils Denis. Ainsi ai-je commencé à lire Maryse Condé : quel genre de femme peut bien avouer un abandon d’enfant et le publier ? Le genre de femme que j’ai envie de lire.
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Les froides et bizarres petites boîtes de Yoko Ogawa
Quand j’ai déchiré avec maladresse le papier décoratif, j’ai été enchantée de découvrir un livre de Yoko Ogawa que je connaissais déjà pour l’infiniment triste Petit joueur d’échecs. Enchantée, certes, mais pour être honnête, également un peu rebutée : j’ai laissé le livre de côté un long moment car j’étais déjà triste et que je ne voulais pas saupoudrer du Yoko Ogawa sur ma tristesse. Alors, j’ai décidé d’attendre qu’il soit l’heure. Je n’ai pas attendu l’heure.
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Mon épais de l’été, c’était Le seigneur des anneaux et je ne regrette aucune des 1400 pages que j’ai lues
Longtemps j’ai repoussé le moment de le lire, découragée par les commentaires de ceux qui avaient échoué et moi-même échaudée par mes échecs lorsque je tentais humblement la lecture du Hobbit. Je me disais : « je le lirai un été, quand j’aurai du temps devant moi ». Et cet été fut le bon. Tandis que je naviguais sur l’insatiable océan des blogs, je suis tombée sur le challenge « Épais de l’été 2025 » chez Dasola. J’ai frémi de motivation. Puis, j’ai découvert les chroniques de la Belette sur le Seigneur des anneaux, et j’ai cédé à la tentation.
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Le rouge et le noir de Stendhal n’a pas pris une ride
À la fac, mes professeurs parlaient de ce roman avec une telle exaltation, que cette dernière fît naître en moi une ambition nouvelle, mais j’étais toujours aussi ennuyée par ce début et la fin m’avait été gâchée en plein milieu d’un amphithéâtre par un professeur loquace qui pensait naïvement que nous l’avions tous déjà lu et pieusement annoté.
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La bâtarde d’Istanbul d’Elif Shafak ou une fin en soi
J’ai retroussé mes manches, bu des litres de thé noir et au fil des ans, j’ai lu, apprécié, abandonné plein de romans et à chaque fois que La bâtarde d’Istanbul d’Elif Shafak trônait en haut de la pile, je le remettais aussitôt en-dessous d’un autre livre et j’en commençais un autre. Je l’ai rejeté longtemps, et puis un jour je n’ai plus eu le choix, il n’y avait plus que lui : j’ai dû me confronter à la plume d’Elif Shafak.
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Pas de mythos dans Mensonges de femmes de Lioudmila Oulitskaïa
Il y a cela des années, Mensonges de femmes de Lioudmila Oulitskaïa, a commencé à fleurir un peu partout sur la blogosphère. Je ne sais plus où je l’avais croisé exactement, mais ce que je sais, c’est que j’avais aimé les critiques, la couverture et en particulier le titre : dans ma vie personnelle, à ce même moment, de nombreux mensonges venaient d’être révélés et j’avais dû moi-même en tisser, parce que c’est ce qu’on fait pour survivre dans les environnements douteux…
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Une station pleine de fraîcheur Au prochain arrêt de Hiro Arikawa
Moi, je suis une grosse curieuse. Si tu es à côté de moi, je louche sur tes affaires pour savoir qui tu es, ce que tu fais, où tu vas et pourquoi tu y vas. Ne t’inquiète pas, je suis tout à fait polie et silencieuse — discrétion assurée. Donc, Au prochain arrêt était parfait pour moi : la couverture bleue et rose, le train, les personnages que l’on croise et que l’on devine, c’est ma tasse de thé…




