-
Pas de mythos dans Mensonges de femmes de Lioudmila Oulitskaïa
Il y a cela des années, Mensonges de femmes de Lioudmila Oulitskaïa, a commencé à fleurir un peu partout sur la blogosphère. Je ne sais plus où je l’avais croisé exactement, mais ce que je sais, c’est que j’avais aimé les critiques, la couverture et en particulier le titre : dans ma vie personnelle, à ce même moment, de nombreux mensonges venaient d’être révélés et j’avais dû moi-même en tisser, parce que c’est ce qu’on fait pour survivre dans les environnements douteux…
-
Une station pleine de fraîcheur Au prochain arrêt de Hiro Arikawa
Moi, je suis une grosse curieuse. Si tu es à côté de moi, je louche sur tes affaires pour savoir qui tu es, ce que tu fais, où tu vas et pourquoi tu y vas. Ne t’inquiète pas, je suis tout à fait polie et silencieuse — discrétion assurée. Donc, Au prochain arrêt était parfait pour moi : la couverture bleue et rose, le train, les personnages que l’on croise et que l’on devine, c’est ma tasse de thé…
-
Pourquoi La Fabuleuse laverie de Marigold a fini en boîte à livres
Moi, ce roman, je voulais l’offrir à quelqu’un. Un quelqu’un comme moi, qui aime la littérature asiatique et qui n’a pas peur des récits fantastiques. Mais il y a eu un souci et le livre est arrivé chez moi trop tard pour que je le mette dans le colis que j’avais préparé. J’ai donc gardé cet exemplaire pour moi et j’ai passé une nouvelle commande pour qu’un autre soit envoyé directement chez le fameux quelqu’un. C’est comme ça que j’ai acheté deux fois un roman que je n’ai pas aimé.
-
Délicieuses tensions dans A normal family
J’ai vu la bande-annonce de A normal family de Hur Jin-Ho et j’ai compris qu’on allait servir dans mon assiette tout ce que j’aime : des frères en conflit, des parents qui doutent, des adolescents qu’on devrait peut-être détester, des classes sociales qui s’entrechoquent, à travers une intrigue simple : deux familles pensent reconnaître leurs enfants sur une vidéo où un SDF est battu à mort. Communiquer, protéger, dénoncer, accompagner : qu’est-ce qu’on fait ?
-
Les tièdes multitudes de Life of Chuck
Je ne l’ai pas lu. J’avais pourtant dit dans mon article sur le fameux Comte de Monte-Cristo que je lisais les livres avant d’aller voir les films au cinéma, mais je n’avais pas le temps alors je me suis dit que pour une fois, je pourrais être un peu moins pénible. Mauvaise nouvelle : je vais être pénible…
-
La planète des singes, un bon roman pour mon pire cauchemar
J’ai peur des singes. Je ne suis jamais à l’aise quand je me retrouve dans un zoo et que j’ai en face de moi un singe, quelle que fût son espèce ; j’ai l’impression de le narguer, assise sur ma propre branche de l’évolution, et j’ai aussi l’impression de lire dans son regard qu’il me déteste personnellement…
-
Non, le comte de Monte-Cristo n’est pas surcôté
J’ai commencé Le comte de Monte-Cristo pour la même raison que j’ai fait connaissance avec Les trois mousquetaires : le cinéma. J’étais dans mon fauteuil rouge quand j’ai vu une bande-annonce de l’adaptation du roman de Dumas. Et moi, comme toute personne agaçante digne de ce nom, j’aime avoir lu le livre avant pour me faire un avis sur un film…
-
L’absurde mais propre Phoenician scheme de Wes Anderson
J’aime ce genre d’images : les décors étranges, propres et finement agencés, la lumière et les couleurs vives, les effets de texture, les mosaïques et les peintures célèbres en fond. On a l’impression que chaque scène pourrait être une photo, tout le monde se tient exagérément droit, c’est artificiel à souhait : un univers absurde à la Ionesco se dessine — et j’y suis sensible…
-
Légèreté des sentiments et Paris de carte postale dans La venue de l’avenir de Cédric Klapisch
C’est ainsi qu’après de la mauvaise foi, un film japonais, un donut et un thé, j’ai filé dans le Paris de Cédric Klapisch. Car c’est ce qui m’a fait aimer le film : Paris. J’aime Paris en peinture, en gris, en nuages et en Tour Eiffel clinquantes. S’il y a des thèmes légers et mignons à explorer tranquillement en famille, ce qui est surtout joli dans ce film, ce sont les plans sur le Paris de maintenant et le Paris d’avant, celui du XIXe siècle…
-
Le plaisir du quotidien dans la cuisine de L’ode au chou sauté de Inoue Areno
En humant les parfums de riz vapeur et de calamars frits, j’écoute des conversations privées, je devine des destins tristes et amers, j’en apprends peu et par morceaux. J’ai l’impression d’être une cliente à l’oreille qui traîne. Je suis plus jeune que ces femmes et pourtant elles me rassurent…