
J’étais venue voir Love on trial de Koji Fukada quand j’ai eu envie de voir La venue de l’avenir de Cédric Klapisch. Assise dans mon fauteuil rouge, j’attendais dans l’obscurité que la séance se lance, éclairée par le téléphone, fouinant sur la blogosphère ; et je découvris donc cet article de Selenie qui me convainquit, malgré ses quelques réserves, d’aller voir ce film dont la charmante affiche m’avait déjà intriguée — vous savez, la belle robe d’époque, le large chapeau et le regard inspiré vers la droite… Je pris alors dans la foulée mon billet pour une séance l’après-midi même car je n’ai pas peur des overdoses cinématographiques. Comble du culot, je suis allée voir ce film alors même que j’avais écrit la veille, sur le blog de Ingannmic, que je trouvais « le thème des descendants qui mènent l’enquête sur la famille après un décès » beaucoup trop repris en littérature…
C’est ainsi qu’après de la mauvaise foi, un film japonais, un donut et un thé, j’ai filé dans le Paris de Cédric Klapisch. Car c’est ce qui m’a fait aimer le film : Paris. J’aime Paris en peinture, en gris, en nuages et en Tour Eiffel clinquantes. S’il y a des thèmes légers et mignons à explorer tranquillement en famille, ce qui est surtout joli dans ce film, ce sont les plans sur le Paris de maintenant et le Paris d’avant, celui du XIXe siècle. Régulièrement, on passe de l’un à l’autre, grâce à des retours dans le temps où l’on découvre le parcours de vie aussi simple que surprenant d’une orpheline du Havre partie à Paris rencontrer une mère inconnue. Le décor est adorable, sans doute niais parfois, mais il a un air de carte postale mouvante fort agréable. Les personnages célèbres sont à reconnaître puisque l’on plonge dans l’univers des impressionnistes ambitieux, des artistes accomplis et en devenir et l’on s’accroche à chaque prénom, chaque surnom, chaque référence pour deviner qui ils sont. L’humour est doux, pas grotesque, presque délicat finalement.
La venue de l’avenir, c’est une peinture de Paris et un petit peu de la famille, qui ne se prend pas au sérieux.
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